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  • 01
    oct.
    Jardinage / par : Anne

    Quand les comestibles s’installent en ville

    Quand les comestibles s’installent en ville

    Servez-vous, c’est gratuit !! Une initiative citoyenne pleine de goûts dont j’aimerais faire écho, car il s’agit-là de consommer avec conscience, avec sens et partage. Les « Incroyables Comestibles (traduction de Incredible Edible) » ont semé les graines d’un art de vivre qui favorise la vie locale et l’approvisionnement communautaire.

    Un paysage urbain surprenant : potager sur béton

    Permettez-moi de revenir sur ce qui m’a amené à vous parler de ces potagers communautaires. Je me baladais à Genève sous un soleil radieux et c’est au détour d’une rue, dans un bac en béton, que j’ai pu lire « Servez-vous c’est gratuit ! ».

    Mais quel était l’audacieux, le naïf personnage qui avait décidé de semer dans ces pots des plants de tomates, des courgettes et salades. En moins de deux c’était certain il n’y en aurait plu ... Et pourtant, à bien y réfléchir, si je les voyais de mes yeux vus, cela signifiait que la ruée n’avait pas eu lieu et que les gens avaient laissé le temps à ces légumes de pousser en silence, se dorant au soleil en toute impunité.

    Je trouvais cette initiative, où la campagne s’invite en ville en s’appropriant le mobilier urbain, tout à fait remarquable. J’étais alors bouche bée, séduite et curieuse, et c’est à partir de ce moment là que j’ai mené ma petite enquête sur internet, voulant en savoir plus sur les origines d’un tel projet ?

    2008 – Todmorden, Angleterre : La ville qui vous nourrit gratuitement

    En quelques clics, plusieurs dizaines de résultats parlaient du phénomène « Food to Share » et du mouvement citoyen Incredible Edible à l’origine du projet qui prit racine en 2008 dans la petite ville de Todmoren en Angleterre. Point de départ de cette action libre, intelligente et citoyenne, la crise des subprimes, le choc économique et la morosité ambiante qui flottait au-dessus de leur tête. Il n’en fallait pas plus pour que se produise un électro-choc. D’abord au pied de leur porte, puis progressivement dans les lieux publics, en un rien de temps tous les espaces oubliés étaient devenus des espaces de culture, garde—manger bio en libre service où les habitants n’avaient plus qu’à se baisser pour se nourrir.

    Pourquoi ça a fonctionné et ça se développe de plus en plus ? Et bien je vous retourne la question. Pourquoi prendre plus que ce dont on a besoin lorsque l’on sait que il y en aura encore demain ? Au-delà de ce mouvement solidaire autour de l’alimentaire, c’est davantage le lien social créé entre les habitants qui est à noter. Les gens ne vivent plus les uns à côté des autres, mais les uns avec les autres au cœur d’une nature locale qui a du goût et qui donne sens aux mots solidarité, convivialité et partage.

    Le mouvement des potagers urbains en pleine expansion

    Ce système écologique et solidaire a donc pris racine et se propage un peu partout dans le monde. En France, on retrouve ces cultures en libre accès dans les villes et villages d’Alès, Clermont-Ferrand, Toulouse, Colmar, Alsace, Ardennes, Paris etc.

    Voyez plutôt cette carte de Google maps qui renseigne sur toutes les initiatives qui ont vu le jour de par le monde : Le phénomène est assez impressionnant.

    Des légumes pour tout le monde

    Un peu de temps, le sens du partage et beaucoup d’envie vous permettront de vous engager vous aussi dans un tel projet. Et pourquoi pas prendre l’initiative de le mettre en place dans votre quartier ?

    Avis aux témoignages et conseils de ceux qui ont déjà entrepris une telle initiative dans leur ville. La révolution « Peas & Love » est en marche et elle n’attend que nous pour en faire profiter à tout le monde.

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