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Légumes anciens : semis et culture du rutabaga

Mieux connaître le rutabaga

Le Rutabaga, aussi appelé « chou navet » fait partie des légumes anciens, au même titre que le topinambour, il était l’un des seuls légumes consommés pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Pourtant cet hybride du chou frisé et du navet n’est pas si ancien que ça, puisqu’il a été apporté de Scandinavie au 18ème siècle ! Abandonné après la guerre au profit de la pomme de terre, le rutabaga fait son retour depuis les années 2000 pour son goût complexe, à mi-chemin entre le chou et le navet.

C’est également un excellent légume-racine à cultiver pour ses vertus digestives : riche en fibres, potassium et calcium, on dit qu’il « purge » l’estomac. Les nombreuses variétés du rutabaga se distinguent à la couleur et la forme de leurs racines : ronde et jaune, orangée ou encore blanche et allongée.

Conditions de culture

Le rutabaga est un légume très rustique, adapté à la culture en milieu froid et humide, les plants peuvent résister à une température de -10°c ! Malgré cela, le rutabaga a ses préférences :

  • Une exposition ensoleillée
  • Un sol riche en humus, vous pouvez enrichir la terre de compost l’automne précédant les semis
  • Un sol frais, humide et bien drainé

Réaliser les semis de rutabaga

Les semis de rutabaga se font à partir de mars-avril sous abri, serre maraîchère ou en mini serre d’intérieur. Et à partir de mai directement en place. 

Vous vivez sous un climat tempéré ? Vous pouvez également tenter de semer le rutabaga au mois d’octobre pour qu’il passe l’hiver au potager. L’application d’un paillis permettra à ce légume, déjà très rustique, de mieux résister au gel.

Pour réaliser les semis, c’est très simple :

  • Creusez des sillons peu profonds (1 à 2 cm de profondeur), espacés de 40 cm si vous voulez plusieurs rangées.
  • Semez dans les sillons tous les 30 cm
  • Recouvrez de terre sans tasser
  • Arrosez en pluie fine

  • Légumes anciens : semis et culture du rutabaga

    Culture et entretien

    Le rutabaga est un légume qui demande peu de soin une fois en place. Outre les travaux habituels : retirer les mauvaises herbes, biner et supprimer les feuilles abîmées, il faudra surtout faire attention en période de fortes chaleurs.

    Comme nous le disions, le rutabaga a besoin d’un sol humide en permanence. N’hésitez donc pas à arroser régulièrement en période estivale. Pour vous faciliter la vie, vous pouvez installer du paillage, il permet au sol de conserver l’humidité tout en empêchant les mauvaises herbes de se développer.

    Enfin, du côté des maladies et des nuisibles, le rutabaga est sensible au mildiou et à l’oïdium, veillez à ne pas arroser le feuillage mais plutôt aux pieds. Vous pouvez également installer un filet anti-insectes pour combattre les escargots, limaces et la mouche du chou.

    Récolte et conservation du rutabaga

    Le rutabaga est une plante bisannuelle, les fleurs apparaissent la deuxième année. Ce qui nous intéresse pour la récolte, ce sont les racines, qui sont prêtes à être récoltées environ 10 semaines après les semis.

    Selon la date des semis, la récolte s’étale donc du mois d’octobre au printemps prochain. Il est conseillé de récolter lorsque les racines font une dizaine de centimètres de diamètres à la base. Ce n’est pas leur taille maximale mais c’est à ce moment-là qu’elles sont les plus tendres.

    Pour la conservation des légumes, vous avez deux options :

    • Récolter au fur et à mesure de vos besoins, en laissant les racines se conserver en pleine terre pendant l’hiver. Attention cependant, en hiver le sol est plus dur et il sera donc moins aisé de récolter.
    • Tout récolter en une fois, ensuite comme pour les carottes, vous pouvez conserver les racines de rutabaga dans des caisses remplies de sable, de préférence dans une cave ou un lieu similaire.