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  • 28
    jan.
    Jardinage / par : Aubin

    Comment cicatriser un arbre naturellement ?

    Comment cicatriser un arbre naturellement ?

    Les arbres, fruitiers et arbustes sont des organismes vivants et peuvent par conséquent être gravement blessés. Que la plaie sur un arbre soit issue d’un accident (orage, vent, branche trop lourde qui finit par tomber, etc.) ou que vous l’ayez taillé volontairement, cette plaie constitue une véritable blessure. Comme pour un être humain, les blessures d’un arbre doivent cicatriser et peuvent s’infecter.

    Dans cet article, nous traiterons donc de l’assistance d’un jardinier à la cicatrisation d’un arbre. Avant de parler des différents traitements naturels à appliquer, nous devons déterminer si l’arbre a vraiment besoin de votre intervention. Nous parlerons également des différentes actions préventives pour élaguer un arbre en causant le moins de dégâts possibles.

    Pourquoi faut-il aider un arbre à cicatriser ?

    Lorsqu’un arbre est taillé ou qu’un organe (écorce, branche…) se retrouve naturellement arraché, l’organisme met en place son système de défense. En l’occurrence, un bourrelet cicatriciel va se former autour de la plaie, puis celui-ci se refermera progressivement sur la plaie à une vitesse maximale de 2 centimètres par an.

    Pendant ce lent processus, la plaie constitue une véritable porte d’entrée pour l’humidité, les maladies et les champignons qui peuvent amener le bois à pourrir de l’intérieur.

    arbre malade champignonAvant de faire quoi que ce soit, posez-vous la question suivante : la branche était-elle vivante avant la casse ? Si ce n’est pas le cas, alors ne faites rien et laissez la nature s’en occuper.

    Comment tailler pour éviter les problèmes de cicatrisation ?

    Les jardiniers aguerris possédant un verger le savent, tous les arbres ont des besoins spécifiques en termes de taille : période, angle de taille, partie à tailler. Renseignez-vous spécifiquement si vous souhaitez tailler un arbre fruitier pour améliorer sa productivité.

    Si vous souhaitez tailler un arbre d’ornement, réfléchissez-y à deux fois : la partie à tailler met-elle en danger du matériel ou des résidents ? Va-t-elle à l’encontre de la loi en empiétant sur le terrain du voisin ? Cette partie de l’arbre est-elle malade ? Si ce n’est pas le cas, évitez tout simplement d’élaguer votre arbre, car une taille mal effectuée peut mettre en danger la vie de l’arbre.

    Enfin, quelques conseils qui peuvent s’appliquer pour presque tous les types d’arbres. Il est toujours plus simple de tailler des organes plus petits, une branche de moins de 5 centimètres de diamètre peut être taillée sans trop de problèmes. Au contraire, il est plus délicat de la tailler si celle-ci fait plus de 10 centimètres de diamètre.

    Avant d’élaguer, veillez à bien désinfecter vos outils de coupe (avec de l’alcool à 90° par exemple) afin d’éviter la propagation de maladies et champignons.

    Enfin, pour la plupart des arbres, arbustes et fruitiers, il convient de tailler en hiver, lorsque les sèves sont redescendues. C’est également en cette période que les jardiniers auront le plus de temps pour s’en occuper !

    Fabriquer des mastics naturels pour aider à la cicatrisation des arbres

    De nombreux mastics différents ont été appliquées sur les plaies, on en trouve de plusieurs sortes dans le commerce, et même sous forme de bombe aérosol. Cependant, il est tout à fait possible de fabriquer des cicatrisants naturels soi-même.

    D’autant plus que les avis divergent sur les mastics disponibles à l’achat, notamment sur le goudron de Norvège (ou goudron de pin), qui ne protège pas assez de l’humidité et constitue ainsi un terrain fertile au développement des champignons…

    Pour qu’un mastic soit efficace il faut considérer deux dimensions importantes : recouvrir hermétiquement la plaie pour éviter que les champignons et les maladies ne puissent s’engouffrer, et contenir des agents qui permettent de faciliter la cicatrisation.

    Vous pouvez fabriquer du mastic à partir de deux matières premières :

    • L’argile : plusieurs compositions naturelles à base d’argile peuvent servir de mastic de cicatrisation. Pour les plus pressés d’entre vous, vous pouvez vous contenter de mélanger de l’eau de pluie à l’argile jusqu’à obtenir la consistance idéale à son application. Certains ajoutent à cela de la cendre de bois, d’ailleurs celles-ci à de nombreuses autres utilisations au jardin. Enfin, pour les plus courageux, vous pouvez mélanger à parts égales de la bouse de vache fraîche avec de l’argile avant d’ajouter de l’eau de pluie.

     

    • Propolis : la propolis est un antibiotique naturel produit par certaines plantes qui est utilisé aussi bien pour soigner les humains que les végétaux. Par chance, la cire d’abeille contient de la propolis, encore une bonne raison de protéger les abeilles et de les accueillir au jardin ! Vous pouvez ainsi vous munir de cire d’abeille et la malaxer jusqu’à obtenir une substance à la consistance idéale pour enduire la plaie de l’arbre.

    Comment appliquer votre cicatrisant naturel ?

    Pour appliquer le mastic que vous avez confectionné, munissez-vous d’une spatule ou d’une truelle. Recouvrez généreusement la plaie de votre mastic, en veillant bien à déborder autour de la plaie afin de bien former une couche hermétique.

    Si vous intervenez sur une branche cassée par accident, vous pouvez utiliser une scie pour former une découpe bien nette et verticale. Cela facilitera l’application du mastic et permettra aussi à l’eau de ruisseler facilement hors de la plaie.

    Si vous remarquez que votre mastic cicatrisant se craquèle et ne tient pas dans le temps, n’hésitez pas à revenir appliquer une seconde couche.

    Enfin, pour conclure ce chapitre, il nous paraît important de préciser que certains professionnels choisissent et recommandent de ne rien faire et de laisser la nature faire son œuvre pour la cicatrisation d’un arbre. Bien entendu, cela s’applique particulièrement si vous avez bien suivi toutes les recommandations de taille propres à chaque espèce d’arbre.

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