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  • 18
    mai
    Jardinage / par : Aubin

    Comment favoriser la biodiversité dans votre jardin ?

    Comment favoriser la biodiversité dans votre jardin ?

    Le 22 mai, c’est la journée Internationale de la biodiversité. Organisée depuis 2000 par les Nations Unies, cette journée vise à attirer l’attention des citoyens sur la richesse du monde végétal et animal qui nous entoure. A votre échelle, dans votre jardin, la biodiversité vous concerne aussi ! Voici quelques astuces pour favoriser la biodiversité dans votre jardin.

    Qu’est-ce que la biodiversité ? 

    La biodiversité est le mot qui désigne la diversité de la vie sur terre. Elle englobe le monde animal et le monde végétal ainsi que les relations et interactions entre l’ensemble des espèces et écosystèmes qui s’épanouissent sur terre. Si le mot n’est utilisé que depuis la fin des années 1980, il regroupe en fait un concept datant de plusieurs siècles : la préservation de l’environnement et de la Terre.  

    A l’échelle de chacun, la préservation de la biodiversité est un enjeu et une nécessité pour le développement durable. Dans votre jardin, cela signifie surtout mieux jardiner pour préserver l’environnement, pour vous et pour les autres organismes qui y vivent. Alors comment préserver la biodiversité dans votre jardin ? 

     

    Accueillir les insectes et animaux 

    La faune fait partie intégrante d’un écosystème équilibré, et accueillir des animaux au jardin est une bonne idée. Ne serait-ce que pour les observer, mais aussi parce qu’ils ont tous un rôle à jouer et bon nombre d’entre eux peuvent vous aider dans vos cultures.  

    Ces insectes utiles sont ce qu’on appelle des auxiliaires au jardin. Certains vont polliniser vos plantes comme les abeilles, d’autres comme les cloportes vont recycler les déchets organiques ou encore aérer votre sol : les vers de terre.  

    Pour les accueillir, vous pouvez aménager des abris au frais, à l’ombre et loin du regard des prédateurs. Cela peut prendre la forme de véritables hôtels à insectes aménagés par vos soins, mais aussi d’un simple tas de bois ou de pierres. Vous pouvez également cultiver des plantes mellifères, dont l’odeur attire les pollinisateurs.  

    Par ailleurs, nous conseillons de ne pas nécessairement chasser les insectes et autres petites bêtes qui pourraient être considérées comme “nuisibles”. Les pucerons, les limaces ou encore les doryphores font eux aussi partie de la chaîne alimentaire de votre jardin. Empêchez-les d’accéder à votre potager si vous en avez un, mais ne les chassez pas complètement. Eux-aussi ont leur rôle à jouer pour attirer la faune bénéfique dans votre jardin !  

    Du côté des plus gros animaux sauvages, il n’est pas recommandé de leur donner à manger, à part aux oiseaux en hiver. Vous devrez simplement leur laisser la place et le calme dont ils ont besoin pendant leur passage dans votre jardin.  

     

    Diversifier les habitats au jardin 

    Aménager des zones diversifiées dans votre jardin permet justement d’accueillir une plus grande biodiversité. Diversité des plantes par ce que vous choisirez de cultiver ou de laisser prospérer. Mais aussi des animaux, qui préfèrent des habitats différents. Voici ce que vous pouvez faire :  

    • Privilégier une prairie fleurie : à la place d’une pelouse traditionnelle. Vous pourrez faucher les herbes trop hautes à la fin du printemps. 


     

    • Aménager un point d’eau : comme un étang ou un bassin naturel, véritable centre de fraîcheur pour vous, vos plantes et les animaux. 

    • Créer une haie : thuya, arbustes ou noisetiers. Une bonne zone d’ombre pour les animaux et un brise-vue naturel pour vous. 

    • Préserver une zone rocailleuse : un lieu plus sec ou les lézards et autres petits animaux pourront se cacher. 

    Un hérisson dans votre jardin

    Laisser une zone au naturel 

    Quand vous prévoyez les différentes zones de votre jardin, vous pouvez également choisir de laisser une zone en jachère, 100% dans l’état qu’elle aurait naturellement.  

    Cet endroit permettrait d’accueillir les “mauvaises” herbes dont vous ne voudriez pas au milieu de votre potager ou dans vos massifs de fleurs. Cette zone naturelle permet aussi de servir d’abri et d’habitat naturel à certains insectes et petits animaux.  

    Quant aux mauvaises herbes, même dans le reste de votre jardin et au potager, nous conseillons de ne pas les arracher et les pulvériser de désherbant. Mieux vaut prévenir que guérir : utilisez du paillage ou des plantes couvre-sol pour empêcher les mauvaises herbes de se former dès le début !  

     

    Privilégiez les plantes indigènes 

    Les plantes indigènes, c'est-à-dire : les plantes qui poussent naturellement dans votre région, sont à privilégier dans la mesure du possible dans votre jardin. Ces plantes indigènes, qui sont forcément différentes selon votre zone, ont l’avantage d’être plus adaptées au climat local. Elles auront donc moins besoin de l’intervention humaine pour se développer correctement. 

    De plus, si ces plantes sont présentes naturellement près de chez vous, c’est qu’elles ont trouvé leur place dans un écosystème équilibré. Elles ont donc plus de chances d’être compatibles avec les autres plantes des environs, et de ne pas se gêner l’une l’autre.  

    Enfin, la faune sauvage locale s’est aussi habituée à ses plantes. Les plantes indigènes peuvent leur servir d’abri ou de nourriture, les accueillir dans votre jardin permet donc de favoriser  

    Dans les cas les plus extrêmes, les espèces exotiques peuvent même être dangereuses pour la biodiversité. C’est le cas par exemple des EEE : les Espèces Exotiques Envahissantes. En France, il faut surveiller l’apparition des Myriophylles Aquatiques qui appauvrissent nos points d’eau, ou encore du Rhododendron des Parcs. Du côté des insectes, on pensera forcément aux frelons asiatiques qui tuent nos bonnes vieilles abeilles.  

     

    Ne pas polluer son environnement  

    Bien entendu, pour favoriser la biodiversité au jardin, il faut éviter le plus possible de polluer votre environnement. Il ne vous viendrait pas à l’idée de laisser traîner des déchets au milieu du jardin. C’est la même réflexion avec tout ce qui pourrait nuire à l’écosystème du jardin :  

    • Eviter la pollution chimique en bannissant les insecticides, pesticides et désherbants chimiques qui perturbent l’équilibre du sol.  

    • Eviter la pollution lumineuse, en choisissant des lumières peu agressives et surtout qui ne s’allument pas toute la nuit. 

    • Eviter la pollution sonore, pour ne pas effrayer les animaux, cris, moteurs, musique, etc. 

     

    Privilégier les engrais naturels 

     Limiter les pesticides et fertilisants chimiques, cela signifie aussi qu’il faut plutôt se tourner vers les engrais naturels. Pour cela, vous pouvez créer votre propre espace de compost, qui pourra ensuite servir à enrichir la terre et nourrir vos plantations. Le compost, lui aussi, un habitat pour certains insectes auxiliaires.  

    Si vous vivez dans une zone rurale, vous pouvez également essayer de vous procurer du fumier auprès d’un agriculteur voisin. Mais ce n’est pas tout, d’autres solutions respectueuses de la biodiversité existent, comme certains engrais bio ou même des plantes qui servent d’engrais verts !  

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